C’est beaucoup ? C’est peu ?… Ce n’est jamais assez, forcément !

Car, chers entrepreneurs, c’est le montant que vous pouvez empiriquement espérer obtenir de la part de vos investisseurs lors d’une levée de fonds.

Sauf si vous êtes dans la Deeptech ou les HealthTech … (Souvent, dans ces configurations, la startup n’a pas encore réalisé le moindre CA… Et, du coup, on se fie au CA de l’année N+5 du BP financier).

Il en va de même en « Love Money », ou quand le CA n’est pas vraiment significatif. Dans ce cas-là, l’investisseur mise plus sur les fondateurs et leurs besoins immédiats que sur le CA généré. Mais, dans de très nombreux secteurs, cette règle s’applique.

D’ailleurs, on l’applique aussi pour les licences de taxi ou certaines patientèles de médecins-spécialistes

Cette règle doit vous permettre, chers entrepreneurs, de savoir à quoi vous attendre en termes de financement possible de la part de futurs investisseurs. Le CA réalisé est un signe de traction ; il permet aux investisseurs d’avoir confiance dans la trajectoire de développement de la société.

De quel Chiffre d’Affaires parle-t-on ?

C’est là que se situe la marge de négociation.

Parfois, c’est la réalisation de l’année civile écoulée. Parfois une année glissante ou un multiple des derniers mois. Ou même la prévision de CA de l’an prochain.

Les VCs sont des professionnels pragmatiques ! Il leur faudra être convaincus :

  • Que la somme demandée réponde au besoin du projet à horizon 24-36 mois
  • Avec une marge de sécurité raisonnable
  • Et permettant une dilution raisonnable des fondateurs.

n fine tout dépendra de la qualité du récit, a.k.a le deck, l’info-mémo et le BP financier.

Et bien sûr de ce fameux Chiffre d’Affaires et de sa progression, lesquels crédibilisent le discours.

Parfois, il y a déséquilibre entre le degré de maturité du projet et les montants demandés.

Dans ce cas, il vous reste trois possibilités :

  • Retarder votre levée de fonds afin de vous laisser le temps nécessaire d’augmenter le CA et démontrer la vraie valeur de la startup.
  • Revoir à la baisse le montant de la levée de fonds pour vous caler sur l’ordre de grandeur communément admis par l’écosystème. De l’importance des itérations ! Mais aussi peut-être du recours à des effets de levier ?
  • Vous pouvez également découper la levée de fonds en plusieurs levées successives, avec une première levée de taille plus réduite, avec éventuellement à la clé et symétriquement un « tranching » sur les dépenses ?
  • Enfin, il reste aussi la possibilité qu’un ou plusieurs clients soient prêts à payer d’avance, voire à investir tant il apprécie le produit ?

En tout état de cause, le recours à un leveur de fonds pour (se) préparer permet d’aborder ces questions antelevée, et donc de la sécuriser en montant comme

en timing.