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C’est le ratio Dettes obtenues / Capitaux Propres

Après une levée de fonds en capital , il est assez « classique » d’avoir recours à l’endettement : la dette qu’on peut obtenir est fonction des fonds propres et est typiquement de l’ordre de 1€ de dette pour 1€ de fonds propres, ce niveau étant considéré par les organismes prêteurs (Banques, BPI, …) comme « tenable » et « raisonnable » pour réussir à rembourser.

Pourquoi avoir recours à la dette ?

Pour minimiser le recours aux capitaux propres et ainsi accroître la rentabilité des fonds investis par les actionnaires. 1€ en capital pourra être « démultiplié » par l’effet de levier de la dette obtenue : cela sert notamment à « anticiper » les capacités de financement de l’entreprise dès aujourd’hui sans pour autant amplifier la dilution des actionnaires, notamment des fondateurs.

Mais attention : s’il est souvent recommandé d’optimiser les fonds propres en ayant recours à ce fameux effet de levier, il ne faut pas oublier qu’un jour il faudra rembourser la dette !

Qu’inclut-on dans les fonds propres ?

Les fonds propres (aussi appelés capitaux propres) correspondent aux ressources de la société : l’ensemble des fonds apportés par les associés ou actionnaires, auxquels s’ajoutent les fonds générés par l’activité de la société (résultat net positif : + de ressources ), ou desquels sont retranchées les pertes de la société (résultat net négatif : – de ressources)

On pourra y ajouter certains « quasi-fonds propres », typiquement :

  • Les prêts d’honneur obtenus par les fondateurs eux-mêmes auprès d’association d’entrepreneurs (Réseau Entreprendre, Initiative France,…), voire certains prêts d’honneur régionaux, qui seront injectés en compte courant d’associés.
  • Les instruments de dettes avec mécanismes de conversion en capital, typiquement Obligations Convertibles (issues du crowdfunding, de programme de financement type French Tech Seed, etc.)
  • Certaines dettes « junior » dont le rang de remboursement en fait du « quasi equity » ou des remboursements in fine lointains (Obligations Relances par exemple)

Auprès de qui aller chercher l’effet de levier ?

Comme dit l’adage : ton meilleur ami, c’est BPI. Et effectivement, BPI France est un des principaux acteurs du financement des startups en complément de levées de fonds. Les banques seront, elles aussi, mises à contribution dans cette recherche de l’effet de levier.

Et bénéficieront d’un mécanisme complémentaire : BPI propose une contre-garantie aux banques prêteuses, à hauteur de 40 à 70% des prêts consentis par ces dernières.

Exemple :

StartupXYZ.io lève 500k€ en capital auprès d’un fonds et a des fonds propres à 0.

Un montage possible serait donc 500K€ de capital et 500K€ de dette tels que :

  • 500K€ de nouveau capital (capitaux propres)
  • 250K€ de prêt ou autres dispositifs liés à l’innovation de la BPI
  • 125K€ de prêt bancaire d’une banque A (garantis à 50% par BPI)
  • 125K€ de prêt bancaire d’une banque B (garantis à 50% par BPI)

Conseil : ce 1 pour 1 est une moyenne. Dans les faits, certains parviennent à dépasser le ratio, et pertes aidant (!) peuvent atteindre jusque 3 ou 4 pour 1 en faveur de la dette (sur le bilan comptable suivant). A l’inverse, dans un BP financier, la prudence est recommandée afin de ne pas stresser la prévision. Nous recommandons d’en rester au maximum à 1 pour 1, quitte à faire mieux dans la réalité.