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On lève des fonds comme on lève des troupes

c’est une manière imagée d’évoquer le recrutement de nouveaux investisseurs, l’élévation de la trésorerie, le renforcement de la structure, la possibilité de lancer de nouveaux projets, de nouvelles batailles. La levée de fonds comme une puissance de réalisation, comme une aube radieuse.

Lever des fonds, c’est aussi parfois considéré comme le graal de toute start-up, le but ultime, l’évènement par lequel l’entrepreneur parviendra au sommet de sa gloire. Lever des fonds comme on éprouve une érection (…il fallait oser)

Mais aussi la levée de fonds comme une perte de contrôle, un partage de la valeur et de la gouvernance, une dilution du capital. Schumpeter décrivait l’entrepreneur comme un « petit roi », et il faut bien reconnaitre que la levée de fonds risque de transformer ce royaume en république. Mais si c’est un petit royaume qui devient une grande république … !

Et donc, même si notre métier de leveur de fonds repose sur les augmentations de capital dans les start-up, nous ne poussons pas à la consommation et attirons régulièrement l’attention sur la difficulté de l’exercice. La levée de fonds obéit à quelques règles précises, tant d’intention que de réalisation : les oublier ou ne pas y satisfaire mène le plus souvent à l’échec, et alors mieux vaut s’abstenir.

Comme le guide de montagne qui accompagne son client vers le sommet et choisit le bon chemin, le leveur de fonds s’encorde avec la startup et l’emmène vers le closing. Il réagit et adapte face aux aléas de son environnement, encourage et assure, parfois propose d’autres itinéraires et objectifs. 

Cette hygiène de la levée, la voici :

  1. La levée de fonds s’inscrit dans une stratégie d’hyper croissance. Les startups sont aux entreprises ce que les fusées sont à l’aviation, et la levée est son comburant. Non-champions-du-monde (non-champions tout court) s’abstenir.
  2. La levée de fonds s’inscrit dans une stratégie globale, en relation avec les jalons opérationnels du projet. Tout est lié, une approche holistique est nécessaire.
  3. La levée de fonds est aussi une affaire juridique et financière : Il est essentiel de prendre en compte les question de TRI, de dilution, de table de capitalisation, de séquencement dans le temps, de clauses et de pactes, etc.
  4. La levée de fonds se gère comme un projet, avec un début et une fin (aca le closing, hopefully). La révolution permanente chère à Marx et Moustaki n’a pas sa place en matière de financement,  autant pour des raisons de lisibilité auprès des investisseurs que de gestion des tâches et de l’énergie des fondateurs.
  5. La levée de fonds ne s’improvise pas. C’est une langue, une grammaire, une histoire qu’il faut inventer puis déployer auprès des cibles adéquates. Une bonne préparation est indispensable. Nos mots clés chez RAINMAKERS : C.I.A. pour Crédibilité, Intelligibilité, Attractivité.
  6. La levée de fonds requiert une posture entrepreneuriale « adulte », fondée sur une perspective  « gagnant /gagnant » entre fondateurs, investisseurs de la première heure et nouveaux investisseurs. Et le premier win/win, c’est la transparence et l’honnêteté. Séduire, oui, « pipoter » : non.
  7. La levée de fonds est un travail d’équipe. C’est un sommet qu’on atteint ensemble, en cordée, après avoir dépassé le camps de base et les bivouacs et le plus souvent fait face à des tempêtes. C’est une aventure humaine, ce sont des rencontres, ce n’est pas que de l’argent.

Et lorsqu’on pense avoir réussi, lorsqu’on a levé des fonds, … tout commence !