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Un nouveau KPI pour les startups : le centaure

Dans le monde merveilleux des startups et de la levée de fonds, le vocabulaire magique et animalier est très courant. Et depuis peu, une nouvelle créature a fait son apparition : le centaure !

Le centaure, dans la mythologie grecque ancienne, est une créature mi-homme mi- cheval. On reste bien dans l’univers surnaturel qui caractérise les jeunes pousses : licornes, pentacornes etc.

Difficile de se retrouver parmi tous ces termes. Afin de faire un rappel, Rainmakers avait publié un article sur les différents noms donnés aux startups. Et pourtant, le statut de centaure pour une startup prend de plus en plus de place dans cet écosystème.

Qu’est-ce qu’un centaure en langage startup ?

Pour devenir comme tel, il faut « seulement » que la startup réalise un revenu annuel récurrent (ARR) supérieur à 100 millions de dollars. Indicateur particulièrement observé dans les entreprises en mode Saas.

Aujourd’hui, les valorisations sont revues à la baisse, les investisseurs se montrent plus prudents en liaison avec la conjoncture économique et l’évolution de la Bourse. Le potentiel de croissance de la startup est plus qu’avant mis en regard de critères financiers et rationnels, selon Matthieu Baret, managing partner Venture chez Eurazeo. Alors, le niveau d’ARR devient particulièrement attractif.

Avec les centaures, l’objectif est de remettre la rentabilité au centre du jeu, avec un objectif de recoller à la réalité du business.

Contrairement aux licornes qui peuvent avoir une forte valorisation mais un chiffre d’affaires faible, les centaures mettent en avant cette part de Chiffre d’Affaires qui revient de façon récurrente. Ainsi, être centaure statut un certain stade de maturité, ce qui réduit le risque, notamment lors des levées de fonds. On se doute en effet qu’un ARR de 100 millions de dollars signale que l’offre répond à la demande du marché, indicateur rassurant s’il en est quant à la pérennité de la jeune pousse.

Les centaures sont de plus en plus appréciés car ils donnent plus d’assurance aux investisseurs, en se basant sur la réalité du fonctionnement de la startup. Cela montre une adéquation entre le produit et le marché, une clientèle vraiment en croissance et donc une promesse significative de belles perspectives.

Le fonds de capital-risque Bessemer Venture Partners estime à 150 le nombre de centaures dans le monde, ce qui est faible comparé aux plus de 1000 licornes présentes dans le monde.

Alors, finalement, le terme de centaure correspond bien à cette nouvelle façon d’analyser une startup : On garde un côté fantastique au regard du niveau à atteindre (100 millions.. !) mais on retrouve du rationnel terre à terre par rapport au business.

Leveurs de fonds en France, les consultants Rainmakers accompagnent les Start-Up avant, pendant et après leurs levées de fonds. Nous intervenons sur Lyon, Grenoble, St Etienne, Paris, Toulouse, en seed et série A

Manon JACOB

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